La langue française a fait bien du chemin depuis plus d’un millénaire. Cependant, on retrouve encore dans notre vocabulaire de tous les jours quelques expressions françaises populaires vieillottes. Des expressions populaires françaises datant de nos arrière-grands-parents qui n’ont vraiment rien perdu de leur fraicheur. Découvrons ensemble quelques-uns de ces anciens jeux de mots.
Envie d’écrire un poulet ?
Il n’est pas rare de trouver des noms d’animaux dans les expressions françaises. Parmi les expressions françaises populaires vieillottes, on retrouve le jeu de mots « écrire un poulet ». Bien entendu, ce ne sera pas le poulet qui tiendra la plume. Certes, l’origine de cette expression n’est pas bien définie.
Elle aurait cependant été déjà mentionnée au 16e siècle selon Georges Planelles dans son ouvrage Les 1001 expressions préférées des Français. Cette formule signifie rédiger une lettre familière, ou une lettre d’amour, aux Dames galantes. L’idée du poulet vient de la manière dont les lettres étaient pliées.
Vous menez une vie de patachon ?
Parmi les anciennes formules de la langue française, on retrouve également l’expression « mener une vie de patachon ». Cette formule a pris sens avec l’arrivée, au 19e siècle, d’un nouveau moyen de transport : la patache.
La patache est une auto hippomonible lourde, décrite comme inconfortable, et qui servait de moyen de transport aux pauvres selon Claude Duneton. Son conducteur, le patachon, menait une vie de débauche faite de pauvreté à force d’étancher sa soif dans toutes les tavernes. D’où l’expression « mener une vie de patachon ».
Ne yoyotez pas de la touffe
Cette formule est assez récente dans la catégorie des expressions françaises populaires vieillottes. Contrairement à ce que l’on peut imaginer, cette expression n’a aucune signification érotique. Selon Le Trésor de la langue de Molière, l’expression résulte d’un assemblage de deux mots : yoyoter et touffe.
Le verbe « yoyoter » retrouve tout son sens avec la sortie, au 20e siècle, du jeu du yoyo. Quant au mot « touffe », dans l’argot du 19e siècle, il désignait la tête. En d’autres termes, cette expression signifie tout simplement perdre la raison ou divaguer.