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Lorsque l’on parle d’habitat écologique, on s’imagine tout de suite une maison à la campagne. Mais ce type de projet fleurit également en ville comme le prouve cette maison-serre créé par Helly Scholten en plein cœur de la ville de Rotterdam.
Helly Scholten créé une maison serre à Rotterdam
Chaque jour de nombreux projets d’architecte nous démontrent que l’on peut allier une vie citadine à un projet alternatif, durable et presque totalement autonome. Suite à un programme dirigé par l’Université de Rotterdam qui a démarré en juin 2015 et qui s’étend sur une durée de trois années, la famille Scholten a été sélectionnée pour tester une maison-serre.
Après avoir été détruite pendant la Seconde Guerre Mondiale, une partie de la ville de Rotterdam a été reconstruite en mêlant une architecture moderne à l’architecture traditionnelle néerlandaise. C’est ainsi que plusieurs architectes néerlandais ont pu s’essayer à de nouvelles constructions plus écologiques, mais également plus modernes.
Une maison-serre pour devenir autonome
Pendant l’année 2015, un projet du nom de « Concept House » a vu le jour grâce au travail des étudiants – dont Helly Scholten – de l’Université de Rotterdam en réponse au programme visant à réaliser des hébergements écologiques mis sur pied par le professeur Krassenberg.
La particularité du projet est de permettre à la famille sélectionnée en l’occurrence la famille Scholten de vivre de manière presque autonome en produisant la grande majorité de ses fruits et légumes, mais également en réduisant drastiquement sa consommation d’énergie.
Ce n’est pas le premier concept du genre puisque ce type de projet a déjà été développé il y a 40 ans de cela en Suède. D’autres initiatives de maison solaire écologique et économique ont également vu le jour dans le pays.
Helly Scholten réalise sa maison en bois, verre et acier
Cette maison écologique, d’une surface de 120 m², a été réalisée dans un mélange de bois, de verre et d’acier inoxydable. Celle-ci est entourée d’une serre qui recouvre l’intégralité de la surface. Cela permet ainsi de capter et de garder l’énergie fournie gratuitement par le soleil.
Grâce à cela, la famille a la chance de faire pousser différents légumes, comme des betteraves, des salades, des courgettes, des tomates, des choux-fleurs et bien d’autres, mais aussi des fruits et tout cela sans aucun apport énergétique.
Dans un souci écologique, la consommation d’eau, mais également d’électricité a été réduite grâce à de nombreuses technologies comme l’utilisation de panneaux solaires, mais aussi de récupérateurs d’eau de pluie.
Ainsi, l’eau récupérée est utilisée pour irriguer les plantations présentes sur le toit. Elle sert également pour alimenter les WC en eau. L’inclinaison des surfaces vitrées a été étudiée de telle manière à optimiser la répartition de la chaleur fournie par le soleil.
Une isolation et une aération écologique
L’isolation n’a pas été oubliée non plus avec l’utilisation de terreau qui recouvre les murs extérieurs. Celui-ci permet à différentes plantes de pousser ce qui aide à réguler la température, que ce soit en été ou en hiver. Cette isolation réduit grandement les dépenses énergétiques.
La maison atypique est aérée grâce à un système qui permet de refroidir celle-ci lors de trop fortes chaleurs. Ce système sert également à évacuer le C02 que les plantes libèrent chaque nuit.
Evidemment, vivre dans une maison-serre nécessite quelque adaptations. Il faut prendre soin des plantes en les arrosant deux fois par jour. Il faut également réguler la température dans la serre afin que les plantes ne souffrent pas d’une chaleur excessive. Cependant, avec quelques adaptations, comme l’utilisation d’un système d’arrosage et de ventilation automatique, le système devrait pouvoir devenir totalement autonome.
Helly Scholten espère continuer l’expérience
Même si ce genre d’habitation a conquis le cœur de la famille Scholten au point qu’ils cherchent à construire le même type de maison-serre, le prix de celle-ci les a malheureusement freiné. L’expérience qui prendra fin pendant l’été 2018 a été une véritable aubaine pour la famille Scholten. Ils espèrent pouvoir trouver le même type d’habitat pour continuer l’aventure.
La maison-serre qui est estimée à environ un demi-million d’euros sera sûrement mise en vente au terme de l’expérimentation. Elle pourra convenir à une petite communauté compte tenu de sa surface. Fort de cette expérience et du succès de celle-ci, ce type d’habitation atypique devrait se généraliser dans les grandes villes !
Et vous ? Vous aimeriez vivre dans une maison-serre au beau milieu d’une grande ville ? Ou pourquoi pas dans un immeuble-serre ? ou dans un logement insolite nature ?
Julien pour l’équipe Toploc