Alors que les francophiles s’interrogent encore sur la dominance inquiétante de l’anglais, au niveau européen, la langue française semble bien se défendre. L’ enseignement du français en Europe a certes encore du mal à devancer celui de l’anglais. Néanmoins, la langue de Molière occupe confortablement la deuxième place devant l’allemand et l’espagnol.

Le français, en deuxième position en Europe
Effectivement, l’anglais arrive en tête de liste lorsque l’on parle de la langue étrangère la plus enseignée en Europe. D’après les chiffres d’Eurostat publiés en 2017, 31 millions de collégiens et lycéens étudient l’anglais. L’ enseignement du français en Europe est loin derrière avec 7,4 millions à étudier la langue française.
C’est, certes, quatre fois moins, mais suffisant pour placer la langue de Molière en deuxième position. Notons que l’allemand n’intéresse que 5,5 millions d’apprenants et l’espagnol 5,1 millions, toujours en Europe.

Où étudie-t-on le plus le français ?
L’ enseignement du français en Europe suscite peu à peu l’engouement auprès des collégiens et lycéens. On constate néanmoins une réelle différence entre les différentes zones de l’UE.
Dans le nord et l’est de l’Union européenne, par exemple, le français au collège et au lycée est très peu enseigné. Pays historiquement francophile, seule la Roumanie maintient l’enseignement de la langue française. 82,2 % de ses collégiens étudient le français.
À l’inverse, les pays occupant l’ouest, comme l’Irlande, et sud de l’Europe (Espagne, Italie, Portugal…) continuent d’enseigner le français. En Grèce, 47,6 % des collégiens et lycéens apprennent la langue française.
Dans les pays de l’Est, l’allemand fait de l’ombre au français. La langue française est enseignée à 24 % dans les collèges allemands. Elle reste quand même la LV2 la plus utilisée outre-Rhin compte tenu du nombre restreint d’élèves étudiant d’autres langues. De l’Estonie à la Croatie, seuls 5 % des élèves apprennent le français.
À noter qu’avec le Brexit (sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne), l’anglais pourrait perdre sa place centrale au cœur de l’UE.